Lorsque nous avons commencé à imaginer notre collection Automne-Hiver 2025 sous le thème « Courage enraciné » , il était évident que Frida Kahlo figurerait parmi les femmes dont nous souhaitions honorer l'esprit. Elle ne se contentait pas de vivre en couleurs ; elle les combattait . Non pas à coups de poing, mais avec un pinceau, un sourcil et une vérité trop sauvage pour être domptée.

Frida n'était jamais silencieuse. Même souffrante, et surtout souffrante, elle peignait avec force. C'est peut-être ce qui nous a inspirés pour créer notre robe Frida : une robe qui incarne l'esprit de la rébellion créative, une douce résilience, et une expression de soi.

Née en 1907 à Mexico, Frida a vécu une vie marquée par des traumatismes physiques. La polio dans son enfance. Un accident de bus à 18 ans qui l'a défigurée. Et pourtant, alitée et plâtrée de la tête aux pieds, elle s'est mise à peindre – des miroirs au plafond, des pinceaux à la main, et des rêves plus grands que n'importe quelle blessure.

Ses peintures n'étaient pas de simples ornements. Elles étaient des déclarations d'amour, de chagrin, de survie et de souveraineté. Elle peignait ce que les autres n'osaient dire : la fausse couche, le handicap, le désir, le chagrin d'amour, la rage, la politique, la féminité, la mort, la renaissance.

Elle a dit un jour :

« Je ne peins jamais de rêves ni de cauchemars. Je peins ma propre réalité. »

Ce faisant, elle a permis à d'autres femmes de se sentir plus pleinement humaines, plus profondément entières.

Frida ne se contentait pas de peindre à l'huile ; elle peignait aussi avec ses vêtements. De longues jupes Tehuana. Des blouses brodées. Des fleurs dans les cheveux. Chaque détail était intentionnel. Une réappropriation de ses racines indigènes. Un camouflage pour sa douleur physique. Une célébration de ce que signifiait être pleinement et librement elle-même.

Notre robe Frida s'inspire de cet esprit : proposée en rouge bordeaux , noir à motifs pensées et tartan Fogwood , chacune porte en elle une affirmation. Non pas l'exubérance, mais la présence. Non pas le drame, mais la dignité.

Cette robe ne se fait pas discrète. Elle s'exprime par des lignes épurées, une structure qui sublime le corps et une aisance qui permet d'exprimer avec grâce la joie comme la peine. C'est une silhouette pour les artistes, les penseurs et tous ceux qui osent afficher leur vérité au grand jour.

Bien que le nom de Frida brille aujourd'hui de mille feux, elle fut jadis ignorée, reléguée au second plan en tant qu'épouse de Diego Rivera. Mais même dans cette ombre, elle a su faire rayonner sa propre lumière. Et elle n'était pas la seule.

Des femmes comme Tina Modotti , photographe et militante politique italienne, ont cheminé à ses côtés, photographiant l'injustice et résistant à l'oppression. Guadalupe Marín , la première épouse de Diego, fut une autre muse, une force d'inspiration. Plus tard, des femmes du monde entier, de Gloria Anzaldúa aux artistes chicanas d'East Los Angeles, citeront Frida comme celle qui leur a montré comment conjuguer culture et créativité, chagrin et gloire, en une seule personne.

Porter la robe Frida, ce n'est pas l'imiter, mais se souvenir d'elle. Se souvenir que le courage enraciné ne rugit pas toujours. Parfois, il peint. Il saigne. Il se boutonne le matin et dit : « Aujourd'hui encore, je vivrai pleinement. »

Nous espérons que ce vêtement sera un écrin pour vos histoires, votre résilience et votre voix.

Car Frida nous a un jour appris : « Au final, nous pouvons endurer bien plus que nous ne le pensons. » Et peut-être avait-elle raison.